Etymologie
Le terme « abricot » s’est forgé tout au long de ses pérégrinations autour du Bassin Méditerranéen : les Romains l’appelaient « Praecoquum », ce qui signifie « précoce », c’est devenu « praikokion » pour les grecs, « al barq » pour les arabes, « albaricoque » pour les espagnols, puis « al-Bercoc » en catalan, mot qui a influencé la France où il est devenu « abricot ».
C’est le premier fruit de l’été à prôner sur les étals des marchés.
Histoire
L’abricot est originaire de Chine. Il aurait été amené d’Est en Ouest par les caravanes de la route de la soie. Les Romains le découvrent en Arménie et l’appellent d’abord « Armeniacum malum » (pomme d’Arménie). On mentionne sa culture en France à la Renaissance.
L’abricotier aurait été introduit en France en deux lieux et à deux époques :
- dans la vallée de la Loire en provenance de l’Italie grâce au roi René d’Anjou qui hérita du royaume de Naples en 1435 et ramena cet arbre fruitier vers 1560
- dans le Roussillon, en provenance d’Espagne (probablement entre le moment où Narbonne fut occupée par les Sarrasins (en 715) et celui où le Roussillon fut rattaché à la couronne de France (en 1659).
Le saviez-vous ?
C’est grâce au jardinier du Roi-Soleil que l’abricot se répand en France : il en plante dans le Potager du Roi, et dès le siècle suivant, la culture des abricots à grande échelle est lancée dans l’Hexagone.
La production d’abricots
La France est le deuxième pays producteur d’abricots de l’union Européenne et ¼ de sa production s’effectue en Pays Catalan, dans le Roussillon. Ce fruit est aussi bien un des préférés côté Occitanie que côté ibérique. Sa récolte débute en juin et se poursuit jusqu’au mois d’août avec un pic de production à la fin du mois de juin. On récolte environ 40 à 50 kg de fruits par abricotier.
L’abricot, le 2ème fruit préféré des Français est le 3e sur le podium de tous les fruits produits en France, derrière la pomme et la pêche-nectarine.
Le département des Pyrénées Orientales est le premier département français producteur d’abricots. 72% de la surface cultivée l’est en abricotier « Rouge du Roussillon ». Les plus précoces sont ceux du Roussillon, (récolte de mi-mai à mi-juillet), suivis par la région du Gard (fin mai à mi-juillet) et la Vallée du Rhône clôture la saison (récolte de début juin à début septembre).
En Espagne, la production d’abricots la plus élevée se réalise dans le sud-est du pays.
Les variétés d’abricot
La couleur de l’abricot n’est pas un signe de maturité, mais de variété : sa belle couleur va de l’orangé pâle au rouge orangé en passant par l’orange vif parfois piqueté de rouge.
L’abricot, c’est près de 40 variétés différentes. De nouvelles variétés voient le jour régulièrement : vu son succès auprès des consommateurs, les chercheurs travaillent à créer une gamme de fruits qui pourront être disponibles plus longtemps sur nos marchés.
Les principales appellations sont « Bergeron » en Rhône-Alpes, « Orangered » pour la région du Gard.
Le Roussillon possède à lui seul 4 variétés : « Rouge », « Hélèna », « Royal » et « Gâterie ».
L’« Abricot rouge du Roussillon » bénéficie d’une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) en 2015 et d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) depuis 2016. Les Abricots Rouges du Roussillon sont ramassés à la main !
Fierté du Pays Catalan, l’abricot fait partie intégrante de la culture locale en région catalane. Chaque été, la ville de Rivesaltes rend hommage à ce fruit à chair aussi pulpeuse que juteuse et le célèbre en musique.
L’utilisation de l’abricot
L’abricot est le 2ème fruit le plus consommé des Français.
Il est utilisé dans de délicieuses recettes ‘’sucré/salé’’ (tajine de poulet…) aussi bien que dans des recettes de desserts. Pour ces dernières, qu’il s’agisse de salade de fruits, de compote d’abricot, de tarte aux abricots, de clafoutis aux abricots ou d’oreillons d’abricot au sirop en bocaux, il est toujours de la fête.
C’est parce qu’il est très parfumé et légèrement acidulé qu’il régale les petits comme les grands.
Le nectar d’abricot ainsi que le jus sont également très appréciés. Très facile à dénoyauter (son noyau est gros et facilement détachable de la chair), il est souvent utilisé pour la confection de confiture maison dans laquelle on incorpore une gousse de vanille… l’une des préférées des français, devancée de peu par la confiture de fraise.
Mais pour qui a connu le grand confiturier ou la marmite de Mamie, qu’il fallait remuer doucement et patiemment pendant qu’on laissait cuire le fruit à feux moyen dans le sucre, l’abricot a l’effet d’une madeleine de Proust ! Venait ensuite le jeu du remplissage des pots de confiture après avoir laissé refroidir… Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?