Etymologie
Le mot « pêche » vient du latin persicum, persica « fruit de Perse » (bien que ce fruit soit en réalité originaire d’Asie).
Quant à la nectarine, c’est une variété de pêche (Prunus persica) issue d’une mutation naturelle du pêcher. Longtemps appelée « pêche abricot », son nom vient de l’anglais nectarine qui signifie « doux comme le nectar ». La nectarine n’est pas issue de la greffe d’une branche de prunier sur un pêcher contrairement à ce que l’on a longtemps cru.
En fait, la pêche, la nectarine et le brugnon sont des cousins qui ont chacun leurs particularités : la nectarine & le brugnon sont des fruits issus de mutations naturelles du pêcher d’origine, le « Prunus persica ».
Histoire
La pêche est originaire de Chine, le pêcher y poussait à l’état sauvage il y a 2500 ans. Ce sont les caravanes de la route de la soie qui ont amené la pêche en Perse. Elle a peu à peu gagné l’Europe en passant par l’Arabie, la Mésopotamie et l’Egypte. Elle fut ramenée en Grèce par Alexandre le Grand et en Italie sous le règne d’Auguste.
En France, elle a commencé à être cultivée à partir du VIème siècle, mais ne s’est répandue sur les marchés qu’à partir du XVème siècle. C’est à cette époque que la production de pêches de nos régions devient la plus importante d’Europe.
Le saviez-vous ?
Ce fut le péché gourmand du roi soleil !
La pêche acquit ses titres de noblesse à Versailles, dans le verger du Roi Soleil. Les historiens affirment que Louis XIV l’appréciait tant qu’il favorisa la création de 33 nouvelles variétés.
La production des pêches/nectarines
La pêche est actuellement le deuxième fruit cultivé en France, juste après la pomme.
Avec environ 400 000 tonnes annuelles, la France est le 4ème producteur européen de pêches-nectarines (derrière l’Italie suivie de l’Espagne et la Grèce).
La production française se répartit pour l’essentiel dans 3 régions :
- 45 % environ en Occitanie, notamment en Roussillon, dont elle est un emblème
- 30 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur
- 20 % en Auvergne-Rhône-Alpes
Le Pays Catalan à lui seul fournit 1/4 de la production française.
En Espagne, la pêche-nectarine est aujourd’hui de loin la plus importante production de fruits à noyau. La Catalogne assure 1/3 de la production totale en Espagne.
Les variétés
On a souvent dit de la France que c’était « le pays aux 365 fromages ». Sachez qu’il existe plus de 300 variétés de pêches-nectarines en France ! 40 % de fruits à chair blanche, 60 % à chair jaune.
Ces nombreuses variétés permettent à la pêche de se trouver sur les étals de nos marchés tout au long de la belle saison, de fin mai à septembre.
Deux types de pêches se distinguent des autres pêches :
- La pêche de vigne
C’est une variété tardive que l’on trouve sur les étals en septembre et en octobre. Elle est principalement cultivée sur les coteaux du Lyonnais et la vallée du Rhône.
- La pêche plate
Elle est cultivée en France depuis une vingtaine d’année. Elle est moins juteuse que la pêche classique, mais aussi plus tardive, on la trouve jusqu’en octobre.
L’utilisation
La pêche-nectarine est le 5e fruit le plus consommé en France. Sa saveur acidulée en fait un des fruits préféré des français.
C’est un fruit estival par excellence. Juteuse et rafraîchissante, la pêche-nectarine se mange nature, mais elle peut aussi se consommer :
- pochée dans un sirop ou une eau parfumée à la verveine, par exemple
- réduite en compote
- en salade avec des abricots, des fraises, quelques morceaux de pastèque et quelques cerises, elle devient la reine des desserts
- en coulis
- en confiture
- en sorbet (ou smoothie)
- dans des pâtisseries (les tartes à la nectarine se retrouvent surtout dans le sud de la France)
- rôtie ou poêlée, en accompagnement de plats salés
Une petite astuce : ne consommez les pêches, nectarines et brugnons qu’à température ambiante. Les garder au frigo leur fait perdre leurs qualités gustatives et leur côté juteux… De plus, c’est le meilleur moyen de préserver leur vitamine C et leur carotène.
Le saviez-vous ?
La « pêche Melba » fut créée par le grand cuisinier Auguste Escoffier en 1893 en l’honneur de la cantatrice soprano australienne Nelly Melba.